Plus qu’une saison, l’été est un état d’esprit et l’impression, bien souvent, de se faire caresser par un élan de liberté. Les mouvements du corps se font plus fluides, la peau se dévoile, un poids s’envole, le corps ne fait plus barrière. On lâche prise.

Il semble que le stress se dissout mieux dans les journées qui s’étirent. L’effervescence collective est palpable, les rues débordent de monde, les terrasses accueillent les éclats de rire et les confidences, les pelouses de parcs se couvrent de pique-niques improvisés et de nappes en papier. Les enfants jouent dehors plus longtemps, les horaires se noient dans la chaleur de l’après-midi, les règles ploient sous la force des envies. On réclame une pause autant qu’on invoque l’action. L’imprévu fait moins peur, on en vient même à l’espérer. On se sent plus vivant. Le cœur s’ouvre un peu plus grand. On se reconnecte à soi, aux autres et à son environnement.

L’été est aussi la saison des souvenirs qui se créent puis se transforment en perles de nostalgie, au fil d’une vie. Nos étés changent avec le temps, bien sûr. On n’a plus ceux de l’enfance, du temps qui se déroule sur fond d’insouciance puis laissent place à ceux de l’adolescence, des explorations et des expériences. À quoi ressemblaient vos étés? Avaient-ils le goût du sel de mer sur la peau, sentaient-ils les guimauves au coin du feu, la terre mouillée par l’orage, les arômes d’un pays étranger, les balades en forêt, les effluves d’un repas tardif dans une maison de famille ou le parfum d’un premier amour? Étaient-ils faits de voyages et d’activités ou de langueur patinée d’ennui, quand le corps paresse et laisse à l’esprit le loisir de s’évader.

Une chose est sûre, l’été est synonyme de mouvement, de découvertes et de possibilités. Il n’appartient qu’à vous, et il n’est jamais trop tard pour le réinventer. Qu’un éternel été vous accompagne toute l’année.